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Pune mi amor.
21 août 2010

This is India, et de plus en plus

P1040006Après une soirée à l'occidentale avec des Occidentaux -majoritairement sciences pistes-, à boire des mojitos, manger des crêpes et  chanter du Piaf et du Cloclo en chœur, la réalité indienne nous a rattrapés avec force hier après-midi, Maxime et moi :
Episode un : réserver un bus pour partir aujourd'hui à Aurangabad, au nord de Pune, d'où on pourra aller voir des caves et grottes bouddhiques. Dès notre arrivée en rickshaw à la station de bus, une demi-douzaine d'hommes nous assaillent en répétant "bus to Aurangabad ? Bus to Aurangabad ?". Ca se voit tant que ça qu'on est des touristes ... ? On nous amène à un "bureau de réservation", c'est-à-dire une table et une chaise posées en plein milieu du trottoir, pour nous proposer un bus privé ; je demande la liste des horaires, impossible à obtenir ... Pour faire court, l'obtention d'informations précises quelles qu'elles soient s'est révélée très compliquée, les files d'attentes longues, et les gens peut enclins à nous aider. Je commence à avoir l'habitude et cela me fait plus sourire qu'autre chose, mais pas Maxime ... :)
Episode deux : la file d'attente. Prudents, nous sommes allés vérifier les tarifs des bus non privés. Dans la queue, le vieil homme bedonnant derrière nous demande à Maxime d'avancer, alors que la file ne bouge pas. Et le pousse avec son ventre, malgré l'immobilité des gens devant nous ... moment assez drôle, surtout pour moi qui ai pu observer le manège de l'extérieur. Ce qui m'a moins fait rire, c'est quand cet homme et celui qui le suivait m'ont gentiment fait comprendre que je pouvais rester sur le côté de la file d'attente pendant que mon homme s'occupait de payer. J'ai protesté, montrant le porte-monnaie pour dire que j'allais le faire ; cela ne leur a pas suffi, et ils ont insisté de nouveau pour que je sorte ... Eh oui, je m'en aperçois maintenant que je suis avec Maxime : les Indiens ont la sale habitude de s'adresser uniquement à la gente masculine, même s'il n'y a qu'un garçon parmi un groupe de filles, et celle de considérer que les femmes ne peuvent pas s'occuper des affaires sérieuses ...
Episode trois : nos voisins, ces espions. Après avoir enfin réussi à réserver nos billets, nous rentrons à l'appartement au moment où la nuit tombait (19h). Jusqu'à maintenant, Maxime a pu dormir chez moi les jours où nous sommes rentrés dans l'après-midi, puisqu'il a le droit de venir dans la journée et que personne ne venait vérifier s'il était bien parti le soir ; et nous avons dormi chez les autres les deux soirs où nous sommes sortis. Mais cette fois, nous avons eu moins de chance : 10 minutes après notre arrivée, on sonne à la porte, 5 fois. Maxime se cache sous le lit (moment épique ...) pendant que Miriam et moi allons ouvrir à un couple de quinquagénaires qui ne prennent même pas la peine de trouver une excuse à leur venue et nous disent simplement "nous venons de la part de la propriétaire pour voir l'appartement". Ah ...  quelle subtilité ... heureusement, nous avions rangé le matelas, et ma chambre était à peu près en ordre ; ils n'ont sûrement pas pu dire à la proprio que quelqu'un vivait ici. Nous sommes quand même allés dormir chez Audrey, par précaution ... En tout cas c'est officiel, les voisins travaillent comme agents secrets au service des proprios.
Episode quatre : conjonctivite allergique. Ce dernier est moins intéressant, mais révélateur des conditions d'hygiène et de la pollution omniprésente : moi qui n'ai jamais eu de conjonctivite, je me suis levée ce matin en mode Quasimodo ... Et j'attends le docteur qui a déjà 3/4 d'heures de retard !

Donc ça y est, maintenant on en est sûrs, on est en Inde, et pas qu'un peu. Heureusement qu'il y a les marchés multicolores pour faire passer certaines saveurs amères ...

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