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  Tout d'abord, mes excuses à vous qui subissez le froid français/espagnol/belge/écossais/bogotanais (et même bientôt suédois), mais je me dois de faire un point-éclair sur l'hiver à Pune, qui mérite des louanges. Tous les jours depuis que je suis arrivée, il a fait beau et chaud, mais attention un chaud parfait, dans les 25 degrés, sans vent, sans pluie, sans humidité. Pour preuve, voici la vue depuis mon balcon sur le parc :

Bon, d'accord, quand vient le soir, il fait un peu plus froid, en tout cas assez pour que les Indiennes mettent un gilet par-dessus leur sari (l'ensemble le plus sex du monde) :

  Et, oui, la nuit il fait pas chaud chaud, 15 degrés peut-être, il faut une petite couette pour dormir ... Mais même, moi je vote pour élire le climat hivernal à Pune le mieux de la terre ! (je précise Pune, et non pas l'Inde, parce qu'il fait beeeaucoup plus froid à Delhi, et toujours 30° à Bombay ...).

  Bref, trêve de taquineries, je continue avec le déroulement de ma semaine. Deux soirées sont à retenir : un Noël à 20 dans notre appartement, au goût de foie gras et de rillettes de saumon. Ci-dessous, la mère Noël qui distribue les cadeaux de l'ami invisible, avec un bonnet de Père Noël (beaucoup trop petit en réalité, il n'est là que pour la photo) et un sapin au cas où on aurait pas compris ; et mon coloc italien Gabriel qui pioche son cadeau.

Et puis mon premier poker hier soir, auquel j'ai gagné (comme vous pouvez le voir d'après mon sourire et les jetons que j'ai sur les joues), ce qui m'a payé une partie du "week-end à la ferme" (ou "two days agropicnic") pour lequel nous sommes censés partir demain matin, 7h30 ... Plus d'explications quand j'en serai revenue !

  Une semaine marquée aussi par le 9ème Festival international du film à Pune, et donc cinq films d'auteur avalés en trois jours ... Si jamais vous avez l'occasion de le voir, je vous conseille très fortement ce film, au titre énigmatique mais dont le contenu n'a rien à voir, très bien fait, très beau à voir, intéressant et perturbant (et je n'en dis pas plus, il vaut mieux le regarder sans rien en savoir à l'avance !) :

  Enfin, je me suis lancée dans une nouvelle aventure humanitaire : la Door Step School ("école sur le seuil de la porte"), qui s'occupe dans de nombreux chantiers de Bombay et Pune des enfants d'ouvriers, non scolarisés et laissés à eux-mêmes toute la journée. [Je n'irai plus aider dans l'école dans laquelle j'avais travaillé quelques matinées, qui ne correspondait pas vraiment à ce que je cherchais : c'était une école spécialisée et non pas une association humanitaire, et si mon projet pour plus tard est d'aider les enfants défavorisés par le biais de l'enseignement, je m'intéresse plutôt à l'aspect social et économique de la chose, alors qu'il s'agissait ici d'enfants handicapés -donc discriminés- mais ne venant pas forcément d'un milieu pauvre.]
  J'avais rendez-vous mercredi matin avec la directrice de l'association ; je ne mentionne ce fait que pour la petite anecdote bien indienne qui va avec ... elle m'avait donné l'adresse du siège, et une longue description du chemin pour y accéder (il faut se souvenir que les adresses en Inde sont toujours très approximatives, donc à peu près introuvables sur un plan ou même sur internet !). Mercredi, je me lève donc une heure et demi avant, passe un bon moment sur google maps à faire des plans et à lister les points de repères, puis je prends un rickshaw, qui met une demi heure pour aller à l'adresse indiquée. Et bien sûr; une fois arrivée là-bas, la directrice avait oublié notre rendez-vous, et se trouvait à une réunion qui se déroulait ... dans MA rue. Allez, on respire un bon coup, on réprime le rire nerveux qui se pointe, parce que de toute façon "this is India", on reprend un rickshaw, et on fait le chemin en sens inverse !

J'ai finalement commencé à travailler avec eux cet après-midi, tout près de mon ancien appartement, donc à 15 minutes à pied de chez moi. Et j'ai hâte d'y retourner lundi prochain :)

  Une trentaine d'enfants, adorables, prêts à se lancer dans n'importe quelle activité, un peu turbulents mais tellement mignons ... Je suis censée leur enseigner l'anglais et leur faire faire des jeux et activités manuelles ; mais je dois avouer qu'aujourd'hui, j'ai surtout été spectatrice, préférant observer les deux jeunes femmes indiennes qui s'occupaient d'eux. D'une, parce que je suis toujours un peu coincée/timide/silencieuse au début, on est tous d'accord là-dessus. De deux, parce que je voulais voir comment se déroulaient leur après-midis et ce qu'ils faisaient comme activités.

  Et SURTOUT de trois, parce que ... je ne parle pas le marathi, et qu'ils ne parlent que deux mots d'anglais ! Alors, je fais quoi moi quand on me demande de leur apprendre une chanson ? Quand on me demande de lancer un jeu ? Parce que ça, après cinq colos, je sais faire, mais en français ... et même si j'avais tenté de lancer un jeu que je connais, j'aurais eu toutes les peines du monde à leur en expliquer les règles, sachant qu'il n'y avait personne pour traduire mon anglais. Ca s'annonce un peu compliqué donc ... Ah, il y a aussi le fait que ces charmantes fillettes voulaient absolument que je leur danse quelque chose de chez nous, en chantant la chanson qui allait avec bien sûr. Heu ... la Macarena s'est imposée et les a fait bien rire, mais n'a pas duré longtemps ; il faut dire que ça tourne un peu autour du pot ! Donc, mission pour la semaine prochaine : trouver des chorés qu'on danse chez nous, et une musique que je peux chanter en même temps ... Dur !

  Alors, ce week-end, entre deux traites de vaches, il va falloir que je me mette au boulot !

Comments

[thierry]

le twist ? ou la bourrée? bonne chance avec tes petites indienne . c'est pas pour dire , mais il fait presque aussi beau et chaud ici depuis 1 semaine ! bz