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Pune mi amor.
30 juin 2010

Choc culturel : premières observations

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Trouvez le détail qui cloche ...

 

- le dodelinement de la tête est assez mythique : pour dire oui, les indiens secouent la tête en la basculant de droite à gauche, en fermant à demi les yeux ; on se demande pendant un dixième de seconde pourquoi il nous répond "humm ça pourrait se faire, je vais voir" avant de comprendre qu'il a simplement acquiéscé.

- sur les "chantiers" (les pavés de la rue du Fergusson College qui sont en train d'être démolis), les enfants mais aussi les bébés de un an sont au milieu des pierres, ou  dans un hamac fait d'un bout de tissu, accroché entre un arbre et le mur, et laissés sans surveillance

- le temps à l'indienne : pour 10 minutes d'annoncées, compter 40. Pour une demi heure, compter une heure de plus.

- la peau blanche les fascine : beaucoup nous dévisagent avec un grand sourire, oubliant même de répondre à nos bonjours tellement on leur paraît incongrus. Notre agent immobilier nous a proposé de rentrer dans son business en lui trouvant des clients ... mais aussi en mettant notre photo sur les panneaux. Il paraît que les produits se vendent mieux et que les investisseurs investissent. D'ailleurs, la plupart des crèmes pour la peau vendues sont au moins en partie éclaircissantes...

- les garçons qui ne sont pas de la famille ou les maris sont formellement interdits dans les appartements de filles. Le proprio ne veut pas que les voisins jasent si nos copains viennent. L'agent nous propose donc de trouver un appartement pour eux le temps de leur venue. Sans commentaire ... (mais une des options, selon un des Indiens dont nous sommes devenus amis, reste d'acheter le silence des gardiens ! )

- les Indiens ne disent jamais qu'ils n'ont pas compris. Les conducteurs de rickshaws nous font signe qu'ils connaissent l'adresse, même s'ils ne connaissent pas ; les serveurs nous regardent lorsqu'on leur parle puis tournent les talons soudainement pour aller demander de l'aide à leur patron ; notre gardien d'immeuble continue imperturbablement de nous parler dans sa langue lorsqu'on lui parle anglais ; et quand nous sommes persuadées que l'agent immobilier a compris qu'on ne veut pas travailler pour lui, il nous redemande une 6ème fois si l'on a réfléchi à sa proposition ...

- nous devons laisser nos sacs à l'entrée de tous les supermarchés, voire se faire fouiller. Plan vigipirate mis en place depuis les récents attentats à Pune ?

- notre plante avec son pot + la "main d'oeuvre" (la mise en pot) ont coûté 4 euros. Le paquet de céréales 3.

- les serveurs servent. Je veux dire, ils versent l'eau dans les verres, servent les plats dans les assiettes et sont surpris lorsqu'on veut le faire soi-même. D'autre part beaucoup nous ont demandé si l'on allait prendre une "maid" pour le ménage, c'est courant ici ; les Indiens ont une culture du "service à la personne" très développée !

- ils n'ont pas le même sens de pudeur/honte/tabou que nous : si les garçons et les filles ne peuvent en aucun cas démontrer leur affection, les hommes se tiennent par contre la main ; les saris des femmes cachent leurs épaules et leur poitrine, mais pas leur ventre ; et ils n'ont aucun problème pour cracher, faire leurs besoins sur le bord de la route ou se curer le nez dans la rue... Comme quoi, tout sentiment de honte ou de pudeur est culturel.

- ils utilisent l'espace de façon maxi-maximale : alors que l'on croit n'acheter que quelques pinces à linge, on se rend compte que les 10m carrés de la boutique renferment aussi des télés, des multi prises et des plaques chauffantes, ainsi que tout ce qui peut être utile dans la maison ... et que certaines arrières boutique regorgent de trésors auxquels il est difficile de ne pas succomber ! (n'est-ce pas Aurore ?!)

 

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